F2QH : RADIOAMATEUR DEPUIS 1960, DÉJÀ!

1992 : PREMIERE MISE A NIVEAU DE LA STATION

1992 mire premier PC

Les radioamateurs sont réputés en principe pour être à la pointe de la technique. Pourtant, pour la plupart d'entre nous, il a fallu bien des années pour intégrer l'informatique à nos stations radio. Il faut se rappeler les différentes étapes qu'il a fallu franchir : à partir des années 50's :
. Années 1950's : passer des récepteurs à amplification directe et des émetteurs à tubes pilotés par quartz (fréquences fixes) au superhétérodyne et aux émetteurs à VFO (oscillateurs à fréquences variable sur la gamme amateur).
. A partir des années 1960's : passer du tube au transistor. L'amplificateur de sortie de puissance restera encore longtemps à tube
. Années 1970's : avènement de la BLU (Bande Latérale Unique - SSB en anglais - beaucoup plus efficace que la modulation d'amplitude A.M.)
. Apprendre la logique à diodes et à transistors, puis à circuits intégrés : peu de radioélectriciens, même professionnels avaient entendu parler de l'algèbre de Boole durant leurs études. Les amateurs de radiocommande étaient plus en avance, nombre d'entre eux maîtrisant bien la commutation, notamment les registres à relais commandés par des cadrans téléphoniques, préfigurant la logique séquentielle.
. Passer du transistor au circuit intégré, d'abord la série TTL (les SN7400 et la suite...), puis la série C-mos (plus performants mais sensibles à l'électricité statique - il fallait travailler avec une main dans la poche ou relier son corps à la terre !).
. Les circuits intégrés linéaires : les amplificateurs opérationnels (bien abstraits pour la plupart des amateurs, voire déroutants avec leur alimentation différentielle), les amplificateurs linéaires et les récepteurs intégrés, etc..
. Arrivée des microprocesseurs sur le marché: c'est la rupture avec tout ce qu'on connaissait déjà, de nombreux techniciens ne passeront pas ce cap. Avant on étudiait le fonctionnement d'un circuit en suivant le cheminement des électrons sur un schéma, qu'il s'agisse de logique ou d'analogique. La logique devient un langage, quant à l'analogique on va passer au numérique, puis tout va s'accélérer !
. Années 1980's : On voit apparaître une floraison de micro-ordinateurs avec affichage sur téléviseur tels que Sinclair ZX80 et ZX81, TANDY TRS80, MATRA Alice, THOMSON MO5 - TO7 - TO9, etc, COMMODORE 64, AMIGA etc.. On voit naître une nouvelle race d'amateurs, issus ou non de la radio. Des radioamateurs passionnés se lancent dans la programmation d'applications, souvent en langage Assembleur, puis en Basic, voire en Forth ou en Pascal. C'est l'époque de nombreuses descriptions de programmes de décodage de morse, de radiotélétype (moins bruyants que les machines électromécaniques), de cahiers de trafic.
. En 1981 on assiste à une compétition entre IBM et APPLE, ayant conçus leurs machines respectivement sur base de microprocesseurs INTEL (8080) et MOTOROLA (MC68000).
. Puis se généralisent les compatibles PC, et la chute des prix rendent l'achat d'un ordinateur personnel (PC) abordable au niveau familial.
. Les passionnés d'image et de son restent des irréductibles de l'APPLE MACINTOSH, mais les passionnés de programmation choisissent plutôt les PC compatibles IBM.

La période 1980 - 1990 est déroutante pour les amateurs, la technologie et les systèmes d'exploitation avancent à pas de géant, il faut sans cesse investir dans de nouveaux équipements, les langages de programmation deviennent de plus en plus nombreux et complexes. Apprendre le langage C seul dans son coin est presque impossible.

C'est l'explosion d'Internet qui permet les échanges entre concepteurs et le téléchargement d'applications payantes ou gratuites, permettant aux radioamateurs de moderniser leur station.

Pour ma part, malgré un stage professionnel sur microprocesseur MOTOROLA 6800, j'avais suivi non sans peine ces différentes révolutions. Après l'abandon de mon projet de convertisseur SSTV numérique en 1990, j'entreprends l'apprentissage du langage assembleur sous 8088, en vue de développer un logiciel SSTV. Des amis avertis m'en dissuadent à juste titre, et manquant de temps pour apprendre le langage C, je devrai accepter de mettre en oeuvre des applications conçues par d'autres personnes. Il est loin le temps où un radioamateur connaissait sa station dans le moindre détail.

Après bien des hésitations, je laisse passer les compatibles PC sur base de 286, puis 386, et en 1992 je prends la décision d'acheter un tout nouveau 486SX25 sous WINDOWS 3.1, qui marque un net progrès par rapport aux précédents. Pas de problème pour la prise en main de la suite bureautique fournie avec l'ordinateur (KENITEC 486SX25), car depuis quelques années, nos secrétaires travaillaient sur traitement de texte et tableur sur MACINTOSH.

Par contre l'apprentissage du DOS est un peu plus difficile, de même il faut de la méthode pour organiser l'arborescence des répertoires et des fichiers. En 2011, rien n'a changé, il suffit d'explorer l'organisation du PC d'un ami pour se rendre compte à quel point un PC est quelque chose de "très personnel" !

Lors d'une visite au salon HAMEXPO à Auxerre, je rencontre un radioamateur suisse HB9BJS, qui présente sur son stand son magnifique logiciel carnet de trafic SWISSLOG, version 3 fonctionnant sous DOS. Je n'avais rien vu d'équivalent auparavant et je lui achète les disquettes que j'installe sur mon PC KENITEC. J'utiliserai ce cahier de trafic durant une dizaine d'années. Je ne passerai pas à la version sous WINDOWS, compte tenu des performances de mon PC devenues rapidement limitées. Certes, la tenue d'un cahier de trafic informatisé requiert un minimum de discipline, mais quel bonheur d'avoir un archivage propre et de multiples possibilités pour la gestion du trafic.

Puis à partir de 1993, je réaliserai ma première interface HAMMCOM, et me consacrerai presque uniquement au trafic en SSTV (Télévision à Balayage Lent). Il faudra attendre l'acquisition d'un nouveau PC en 2003 pour passer aux modes numériques, surtout en 2005 avec l'acquisition d'un transceiver KENWOOD TS2000.

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