F2QH : RADIOAMATEUR DEPUIS 1960, DÉJÀ!

ALLER PLUS LOIN...

église de Coutures Maine et Loire

En 2011, j'avais créé cette page "ALLER PLUS LOIN" et même si je me doutais bien que des progrès arriveraient dans les proches années à venr, je n'avais pas prévu entre autres :

- Le mode FT8, apparu en juin 2017, développé par Joe Taylor K1JT, prix Nobel de Physique. Ce mode permet de réaliser des liaisons ondes courtes sur de très longues distances avec de très faibles puissances.
Il fait partie d'une série d'applications spécialisées OPEN SOURCE pour la communication de signaux faibles, qui ont été mises à disposition des radioamateurs au début des années 2000, initialement pour communiquer par réflection de signaux sur la lune (EME= Moonbounce), des trainées de météores ionisés, etc..(WSJT, WSJT-X, MAP65, WSPR).
- Le premier transpondeur QATAR-OSCAR 100 embarqué à bord du satellite géostationnaire du Quatar Es'Heil2, permettant de communiquer SON-DONNEES-IMAGES fixes ou TELEVISION haute définition sur près d'un tiers de la planète
- Le succès des liaisons avec la station spatiale internationale, notamment entre THOMAS PASQUET et les élèves des lycées, le tout à la télévision publique.
- L'accès à l'écoute de toutes les bandes de fréquences, des ondes ultralongues au gammes ultracourtes au moyen de petites clés USB permettant de constituer avec un récepteur portable, voire un smartphone, pour un investissement modeste, un récepteur SDR encore plus performant que nos récepteurs de trafic des premières années 2000.
- Le développement de la télévision d'amateur numérique
- Le développement des modes D-Star - DMR - C4FM et des réseaux HAMNET - BRANDMEISTER, etc.
- La multiplicité des relais numériques sur le territoire et dans le monde.
- Le regain d'intérêt auprès des jeunes, souvent étudiants, qui trouvent dans l'émission d'amateur de quoi mettre en application leurs connaissances en informatique, télécommunications, robotique, etc..
- L'autorisation officielle de connecter une station radioamateur à INTERNET, sous certaines conditions bien-sûr
- Puis la suppression de la redevance annuelle de la license radioamateur

L'émission d'amateur est un domaine extrêmement vaste, à tel point que des amateurs se sont spécialisés et que des nouvelles associations se sont créées. Pourtant le nombre total de radioamateurs en France reste très faible par rapport à celui des pays développés et c'est vraiment dommage.

Pour aller plus loin, on peut toujours acquérir des équipements de plus en plus sophistiqués, des amplificateurs de plus en plus puissants, des antennes de plus en plus grandes sur des pylônes de plus en plus hauts. Pouquoi pas si on en a les moyens financiers, ou si on éprouve du plaisir à contacter des pays nouveaux et rares, se placer en tête des concours, être entendu en priorité dans les pile-ups.

J'ai eu le plaisir d'opérer des stations performantes, et je dois reconnaître qu'il y a un côté très plaisant à aligner des centaines puis des milliers de contacts en un week-end de concours. On reçoit ensuite des caisses de cartes QSL venant d'amateurs du monde entier, mais attention il faut ensuite leur répondre...Les QSO durent quelques secondes, on échange juste quelques chiffres, et ainsi de suite.

Pour ma part, je considère plutôt que la compétition consiste à comparer ses propres résultats au cours des années, en vue d'améliorer sa station, mais pas seulement en déversant des kilowatts dans l'éther, mais en travaillant sur des détails tels que :

- l'amélioration de l'ergonomie de la station, notamment l'affichage multi-écran,
- la gestion des moyens informatiques,
- la qualité de la réception,
- la saisie des QSO sur le carnet de trafic,
- la gestion de l'envoi et de la réception des cartes QSL tant sous forme papier que sous forme électronique via INTERNET,
- le développement de moyens d'information sur la propagation, les DX cluster,
- la commutation des antennes,
- la rapidité des changements de bande,
- l'écoute en double réception (SO2R),
- L'étude de la radio logicielle (SDR).
- l'accès aux sites de WEBSDR,
- les possibilités d'enregistrement numérique des QSO's,
- L'agencement du carnet de trafic électronique,
- L'apprentissage de la télégraphie moderne, notamment les modes IAMBIC
- La réduction des interférences de tous ordres et en général tous les aspects concernant l'EMI/RFI,
- Plus particulièrement la compatibilité entre les équipements radio et l'informatique (l'émission ne doit pas perturber les ordinateurs, mais les ordinateurs ne doivent pas provoquer d'interférences dans la réception),
- La meilleurs maîtrise de l'alimentation des antennes (les gaines des câbles coaxiaux ne sont pas toujours des bons blindages),
- L'amélioration des prises de terre tant au point de vue sécurité des personnes et des matériel qu'au point de vue haute fréquence, ce qui est très différent et pas toujours compatible,
- Augmenter la qualité de la modulation: certaines stations vont jusqu'à mettre en jeu des égaliseurs et des filtres audio professionnels,
- L'amélioration des ses moyens de développement et de fabrication, de ses moyens de mesure, même si l'on dispose de peu de place. L'apparition des NANOVNA est une véritable révolution du laboratoire pour le radioamateur (voir ma présentation du NanoVNA sur le site de l'ARAM95),

...et puis enfin et depuis peu, la législation a évolué, on peut maintenant concilier l'émission d'amateur et les immenses possibilités d'Internet comme c'était déjà le cas dans de nombreux pays.

L'utilisation des modes numériques est à développer, tant pour des raisons d'efficacité, de place disponible sur les bandes allouées, de réduction de la puissance. Un dispositif intelligent figure dans un logiciel de communication numérique comme le ROS : il s'agit d'un contrôle automatique de la puissance, en fonction de la qualité de la liaison. On constate que la puissance s'ajuste automatiquement entre 1 et 5 watts au cours de la plupart des QSO's, même lors de liaisons intercontinentales.

Nous ne parlerons pas des expérimentations passionnantes menées par des amateurs très doués, tels que les très hautes fréquences, les ondes centimètriques et millimétriques, les liaisons télévision, les relais intercom et D-star, les liaisons par satellites, les essais sur ondes très longues, l'immense champ d'expérimentation sur les antennes, les solutions pour le mobile et le portable, et je suis sûr que j'en oublie..

Tout ceci n'implique forcément pas de gros moyens financiers, c'est aussi source de satisfaction et de plaisir, et bien entendu d'enseignement.

En fait, le plus difficile à trouver pour se livrer à toutes ces activités c'est le temps, afin de concilier travail, études, vie de famille, et même se livrer à d'autres passions que l'émission d'amateur !

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