F2QH :
COURS DE TÉLÉGRAPHIE MORSE

GENERALITES

Pour ajouter ce cours de morse en 2014, j'ai utilisé les nouveaux outils de programmation HTML5 et CSS3 qui permettent d'intégrer aisément des lecteurs audio et vidéo.

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TELEGRAPHIE ET MORSE :
Si le Morse est un bien un alphabet, la télégraphie est un mode de transmission, mais pas seulement du Morse. Un canal télégraphique peut très bien transmettre du télétype (rappelons nous du TELEX), des ordres de télécommande ou des fichiers. Dans certains systèmes de transmission, on a même pu voir des canaux télégraphiques inscrits dans des canaux téléphoniques sans altération du signal audio.

Pour cette raison, j'ai préféré intituler ce cours sous le titre TÉLÉGRAPHIE MORSE.

Il suffit d'entrer dans votre moteur de recherche préféré le mot MORSE pour constater que ce mode de transmission qui remonte à un siècle et demi passionne toujours les amateurs et même le grand public. On croyait la télégraphie morse obsolète, mais le nombre de sites internet qui traitent des techniques de transmission, de la pédagogie et même de la psychologie du Morse sont légion. Une multitude de programmes de décodage, de lecteurs automatiques (en franglais KEYER ou PLAYER), de méthodes d'apprentissage sont accessibles souvent gratuitement, des programmes permettent même de transmettre du Morse au clavier d'ordinateur sans même posséder un manipulateur.

Il se crée régulièrement des nouveaux types de clés de morse depuis le manipulateur droit classique surnommé la "pioche" , la "lame de scie" inventée pour l'aviation à cause des trous d'air, le VIBRO de type semi-automatique électromécanique au moyen d'une tige vibrante et masselotte coulissante, le manipulateur électronique double contact semi-automatique (comme le vibro) ou automatique (points et traits automatiques) à simple palette à déplacement latéral, les différents manipulateurs à double palette avec "keyer" électronique intégré aux émetteurs modernes ou sous forme d'interface séparée. Il existe également de nombreux programmes d'ordinateur permettant de brancher un manipulateur simple ou double contact sur les ports de communication offrant différents modes tels que l'Ultimatic, le Iambic A ou le Iambic B, etc..

Les émetteur-récepteurs modernes sont souvent dotés de mémoires qui permettent de transmettre automatiquement des phrases entières. J'ai participé personnellement au WORLD WIDE DX CONTEST en n'utilisant que les mémoires de mon transceiver KENWOOD sans même toucher à mon manipulateur. Rassurez-vous, ce n'était que pour expérimentation, mais lors des concours suivants, je suis revenu au double palette IAMBIC B dont je ne peux plus me passer.

Toutefois, l'apprentissage du Morse nécessite des efforts de la part de l'élève afin d'atteindre non seulement le meilleur niveau possible en vitesse de lecture et de transmission, mais aussi d'être capable de distinguer le signal utile même en cas de brouillages ou de manipulation "très personnelle" du correspondant.
Parmi les différentes méthodes d'apprentissage du morse, il y a bien sûr celle des écoles de transmission militaires ou civiles, qui ont formé indiscutablement des milliers d'opérateurs.

Cette méthode comportait notamment :

- UNE PHASE D'APPRENTISSAGE DE LA LECTURE AU SON :
Celle-ci comportait une dizaine de leçons comprenant l'étude de 6 à 10 symboles. Chaque leçon était constituée d'une dizaine d'exercices que l'on faisait écouter aux élèves à une vitesse de 360 groupes de 5 caractères ou mots/heure (6 mots/minute). Les exercices étaient générés par un keyer (sorte de magnétophone à bande papier), un manipulateur instructeur, un magnétophone, ou plus rarement un ordinateur. Les Keyers étaient équipés d'un bouton permettant d'accélérer la vitesse de lecture par bonds de 60 mots/heure
Les amateurs ayant fait leur service militaire dans les Transmissions se souviennent de la pénibilité des heures et des heures passées sous le casque d'écoute (parfois sans grande motivation...), pendant 2 mois pour le "brevet 151" et 4 mois au total pour le "251".
Les élèves pouvaient atteindre non sans difficultés des vitesses de 600 mots/heure pour le 151 et de 960 mots/heure pour le 251, soit respectivement 10 mots/minute et 16 mots/minute pour parler en langage radioamateur.
Or le trafic amateur se déroule couramment à une vingtaine de mots/minute, en Championnat de France entre 23 et 28 mots/minute, et en Concours internationaux jusqu'à 55 mots minute !

Or, il n'est pas envisageable pour l'amateur de subir un tel supplice. De plus, l'amateur est très exigeant : apprendre individuellement si possible à la maison, entre s'occuper des enfants et réagir aux demandes d'YL (ou de l'OM - les YL's sont souvent très douées pour apprendre le morse), répondre au téléphone, etc.

Mais rien n'est plus agréable grâce au morse de dénicher les DX rares et lointains avec seulement quelques watts et une antenne peu encombrante, sans parler des concours au demeurant fort sympathiques comme le Championnat de France appelé aussi "COUPE DU REF. Puis avec l'expérience, on fini par reconnaître les copains rien qu'à leur manipulation et l'on peut même deviner l'état "psychologique" du correspondant (un peu comme en graphologie) rien qu'au "style" de sa manipulation !

- UNE PÉRIODE D'ACQUISITION DE LA VITESSE :
Au tout début, l'instructeur transmettait quelques caractères manuellement au manipulateur droit, surnommé "la pioche". Puis on passait en salle de L.A.S. ou une vingtaine d'élèves écoutaient au casque des groupes de 5 caractères transmis à la cadence de 360 mots/heur (10 mots/minute). Ceci est à la portée de tout le monde, c'est après que cela se corse ! La vitesse est augmentée par bonds de 60 mots/heure, soit 420-480-540-600-660-720-720-780-840-900-960 et pour les plus doués on montait à 1200 voire 1500 mots/heure.

Au dessus, on atteignait les limites de lecture manuscrite, et il fallait commencer à transcrire à la machine à écrire ou plus tard, au clavier alphanumérique. Les opérateurs de classe exceptionnelle destinés aux tables d'écoute atteignaient 2400 mots/heure, rarement au dessus. De grands champions internationaux peuvent atteindre 3300 mots/heure (55 mots/minute) et quelques rares phénomènes plus de 4000 mots/heure (record du monde à 75.6 mots/minute).

- UNE PHASE D'ÉTUDE ET DE PRATIQUE DE LA MANIPULATION :
En classe, les élèves s'entraînaient uniquement au manipulateur droit conventionnel (la pioche), jamais au manipulateur latéral (lame de scie ou Maniflex) qui était interdit, parfois individuellement au double contact semi-automatique genre VIBROPLEX (magnifiques mécaniques très difficiles à régler) et encore moins au double palette IAMBIC A ou B qui n'existait pas.
Néanmoins, entre deux cours, je me plaisais à m'entraîner à 2760 mots/h pendant des heures, en bloquant mécaniquement le Vibroplex personnel de mon chef de section de façon à l'utiliser en double contact type lame de scie! Ce n'était pas très "pro", mais c'était efficace...

Tiens, je parle à l'imparfait...Aujourd'hui, je vous propose une méthode toute différente, avec laquelle j'ai formé de nombreux radioamateurs, dont certains ne font pratiquement que de la télégraphie.

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